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clio

28 juin 2005

la nouvelle héloise

la nouvelle héloise

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28 juin 2005

la nouvelle héloise

la nouvelle héloise

28 juin 2005

clio

un jeune précepteur, Saint- Preux, séduit l’une de ses élèves, Julie D’Etanges et est empêché de l’épouser par son père, eu égard aux préjugés sociaux. Après la mort de sa mère, Julie accepte de se marier avec M. de wolmar, un homme âgé qu’elle n’aime point. En apprenant la passion amoureuse qui unit les deux jeunes gens, il a mandé chez lui l’ancien amant de sa femme.

Est-ce la passion ou la vertu qui triomphera au terme de ce roman ?

Le commentaire :

La nouvelle Héloïse n’est pas seulement une simple histoire qui raconte l’amour de deux êtres vertueux, rendu impossible par les interdits sociaux, un cas analogue à celui des héros médiévaux : Héloïse et D’Abélard « l’amour faisait des héros », mais dans la mesure où il s’agit d’un roman témoin de son temps. Un livre utile et moral, prêchant les bonnes mœurs et les concepts majeurs de Rousseau, notamment sur l’éducation.

Rousseau entend par ce drame romanesque s’exprimer sur l’ébranlement des préjugés de la bonne société voire sur le despotisme des parents.

La nouvelle Héloïse porte en elle une rénovation des sentiments qui prévaut la sensibilité sur la raison, un chef d’œuvre précurseur du romantisme où se lie vivement la nature au sentiment «  si vous voulez donc être homme en effet, apprenez à redescendre, l’humanité coule comme une eau pure et salutaire, et va fertiliser les lieux bas ».

J’apprécie ce roman parce qu’il comprend des thèmes majeurs : la passion, la vertu et la religion «  la vertu qui nous sépara sur terre nous unira dans le séjour éternel ».

Bien que le caractère feuillu des lettres m’a ennuyée voire le maque à la conduite des protagonistes le côté humain. Je pense que son originalité est due à son style romanesque, sa structure dramatique et sa musicalité.

J’ai pleuré la mort de Julie comme je l’ai déjà fait pour le trépas de Mme De Rênal.

C’est l’histoire d’une jeune femme d’origine paysanne accoutumée aux délicatesses d’une vie bourgeoise et que la province ennuie. Fascinée par les romans d’amour, elle a rêvé de connaître les bonheurs du parfait amour et de goûter les délices d’une vie luxueuse.

Cependant, les platitudes du mariage et la médiocrité de son époux l’ont entraînée à aller de liaisons dangereuses en déceptions amoureuses.

Le commentaire :

Flaubert a fait de mme Bovary – personnage principal de son roman homonyme- un mythe littéraire qui rejoint Hamlet et don Quichotte voire un caractère universel et je peux même dire un prototype de l’inconstance conjugale avec sa prédécesseuse  médiévale, Iseut.

Ce qui m’a subjuguée dans ce roman révolutionnaire c’est son sujet choquant et audacieux : comment une jeune femme issue d’un milieu paysan et ancienne pensionnaire d’un couvent peut – elle se compromettre en menant une vie libertine et dissolue, jusqu’au bout de la déchéance ? Il suffit d’avoir une idée sur ses idoles pour comprendre ce paradoxe ; les héroïnes de ses romans sont souvent des femmes illustres et  infortunées (Jeanne D’Arc) et surtout dépravées comme Agnès Sorel.

Ce que j’aime aussi dans ce roman, c’est qu’on ne s’ennuie pas, contrairement à l’héroïne qui souffre à cause de l’ennui provincial, la médiocrité du réel et les platitudes du mariage. Pour en se débarrasser, Emma Bovary a recours aux  délices de l’amour utopique « je déteste les héros communs et les sentiments tempérés, comme il y en a dans la nature ». Cependant, l’idylle s’est transformée en adultère et le rêve en cauchemar. La fausseté de son monde va l’entraîner à se suicider sans éprouver le sentiment de culpabilité ou du repentir.

D’un autre côté, Charles Bovary suscite la pitié après s’être converti en un homme cocu et effacé devant les astuces de sa femme, cette dernière qui sait tirer profit de  son  caractère confiant et ingénu.

La déception qu’éprouve une femme romanesque, d’un esprit chimérique, ambitieuse a bien servi à son auteur pour montrer sa vision d’une société qu’il exècre.

Mme Bovary est aussi un roman témoin de son temps qui met à nu quelques aspects de la vie des français au 19ème siècle. 

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